mardi 13 mai 2025

« Le reflex Merlin, le reflex malin » Application de reconnaissance des chants d’oiseaux

 

Le printemps est là, le soleil brille, les températures se réchauffent, les chants d’oiseaux entremêlés se font entendre et le casse-tête de l’ornithologue de « t’es qui toi ?» reprends de plus belle.

Reconnaître les chants d’oiseaux n’est pas si simple. Il faut déjà réussir à isoler un chant parmi les autres, essayer de comprendre la rythmique et identifier les notes ou brides clés pour l’identification. Et en plus avec tout ça, il faut encore connaître les chants, savoir quoi écouter : donc un vrai casse-tête.

Participer à une sortie organisée aide beaucoup, car on apprend sur le terrain avec des personnes « expertes » qui nous transmettre leurs connaissances. On apprend rapidement les chants simples, avec des moyens mnémotechniques pour certaines espèces. Par exemple :

  • Le Pouillot véloce qui compte ses sous. Il est d’ailleurs appelé le « compteur d’écus » car on peut aisément entendre son chant comme un décompte de note se répétant faisant tsip-tsap / tsip-tsap / tsip-tsap et donc 1-2 / 1-2 / 1-2. Il compte ses sous.

  • La Sittelle torchepot qui nous assomme de ses très fortes notes ressemblant au chiffre 8 (tuit – tuit – tuit- etc …)

  • Le coucou avec son coucou – coucou – coucou , comme son nom.

  • La Bouscarle de Cetti qui nous lance sa phrase de bienvenue, qui avec l’habitude de l’entendre, nous fait comprendre un : « Bonjour, je suis la Bouscarle de Cetti »

Mais, si nous sommes seul, en pleine nature, dans notre jardin ou en ville, et que nous sommes perdu dans cette cacophonie des chants d’oiseaux, comment faire ? Comment réussir à identifier un chant ? Quels moyens avons-nous pour nous aider ?

Il existe aujourd’hui, sur les smartphones, plusieurs applications intéressantes pour nous apporter des solutions. Personnellement, j’utilise l’application Merlin : elle permet, en utilisant le micro du smartphone, d’enregistrer les chants et de proposer de la reconnaissance en direct. L’enregistrement est ensuite conservé dans l’application et peut être partagé. Un aspect positif car pour des oiseaux rares à demande d’homologation, on peut alors transmettre l’enregistrement.

Une application intéressante, très utile, mais qui peut présenter certaines fois quelques erreurs d’identification (attention donc de ne pas prendre tout pour identification certaine 100%). Son utilisation va vous permettre d’apprendre, de confirmer vos doutes, et en même temps de pouvoir partager vos bandes sons.

L’application est à télécharger sur Play Store de votre smartphone (photo 1).

Une fois les réglages réalisés, la page d’accueil est la suivante (photo 2 / l’image de l’oiseau change régulièrement, ici un Grand cormoran). L’utilisation de l’application est des plus simples : appuyer sur le symbole Micro (rond vert) noté « ID audio », et l’enregistrement débute avec l’identification en direct. On peut même voir qu’il y a un sonagramme qui s’affiche (photo 3).

Vous pouvez ensuite retrouver tout vos enregistrements en revenant sur la page d’accueil et en cliquant sur « Mes enregistrements » (photo 4).

Je vous mets en exemple l’enregistrement avec mon téléphone (des plus classiques, moyenne gamme) d’un Rossignol philomèle à Ribou (accompagné par 1 ou 2 autres espèces), en étant à environ 8-10 mètres : c’est plutôt sympathique.

Je vous joins aussi un enregistrement d’ambiance avec plusieurs espèces.

Et si je dois envoyer au CHD49 l’enregistrement pour un oiseau rare à confirmer, avec ce type d’enregistrement, l’identification est simplifiée.

A vous de jouer …. Ayez « le reflex Merlin, le reflex malin »  😉

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me contacter : ericnature@orange.fr