jeudi 21 septembre 2023

 

                                      Pique-nique de rentrée au Chêne rond



                                                                            M2 LOGEAIS



   Déjà repoussé d'une semaine pour cause de grande chaleur, le pique nique traditionnel de rentrée ne s'annonçait guère sous les meilleurs auspices météo en ce samedi 16 septembre. C'est sous des nuages menaçants  que nous nous sommes retrouvés à neuf au Chêne rond.

   Juchée sur une modeste hauteur, au sud de Cholet, la chapelle du Chêne rond trône au milieu d'un reste de lande à ajoncs parsemé de quelques arbustes végétant entre de larges dalles rocheuses. Un paysage rare. Nous commençons par quelques observations, comme une mise en bouche avant de partager le pique-nique. De petits groupes d'hirondelles rustiques migrant au ras du sol et un faucon hobereau (migrateur?). D'agitant dans un arbuste, trois espèces de mésanges (charbonnière, bleue, à longue queue) et deux de pouillots (véloce, fitis) et dans une autre zone, un furtif rougequeue à front blanc pendant que retentit le refrain d'un bruant zizi.

   Passé nos agapes, le ciel se fait plus prometteur et notre petit groupe déménage un kilomètre plus à l'est, du côté du Bois-des-hauts, l'occasion pour certaines et certains de faire connaissance avec ce site bien connu de quelques naturalistes locaux.

   Une déambulation le long de deux chemins permet d'explorer ce milieu sec où certaines parcelles (des pâtures en majorité) ont conservé leur clôture de murettes de pierre, une originalité chez nous. Ici, le socle rocheux n'est jamais loin, émergeant ici et là en "chirons" (des groupes de blocs) et ne favorisant qu'un couvert végétal pauvre et peu élevé (ajoncs, épineux, chênes rabougris, ronces...), le tout donnant à cet espace des allures un tantinet "caussenardes".

   Perchées sur une ligne électrique des alouettes lulu égrènent leur mélodie flûtée, non loin de deux traquets motteux habitués des lieux à cette saison. Plus loin, sur une autre ligne, quatre élanions blancs viennent se poser. Trois jeunes et un adulte n'ayant pas encore rompu leurs liens familiaux. À un moment, ils quittent leur perchoir, gagnent en tournoyant de l'altitude et nous offre le spectacle aérien de leurs piqués et de leurs glissades. Plus bas, dans la haie d'une route exposée plein sud, vient se réfugier un groupe de tariers des prés, une espèce en halte migratoire, habituelle ici en cette fin d'été.

   Le pique-nique de rentrée, un petit moment convivial, occasion de retrouvailles et de découvertes.

                                                                             Jean-Michel Logeais