mercredi 24 août 2011

La ponte du Pompile

Le 16 Aout dernier, la tête encore en vacances, j’aperçois sur le mur de ma cuisine une forme noire qui remonte le long de la carie de la porte. En m’approchant, je constate qu’il s’agit d’un pompile qui tracte sa proie !
Les pompiles sont une famille de guêpes fouisseuses dont les adultes sont floricoles, mais dont les larves sont carnivores. Les femelles chassent exclusivement des araignées qu’elles paralysent à l’aide de leur dard. La proie est alors enterrée (le plus souvent) et un œuf est pondu sur son abdomen. Une araignée par larve. A l’éclosion, la larve se nourri de l’araignée (toujours vivante) puis se nymphose et émerge de la loge à l’état adulte.
Ce jour là donc, la guêpe se trouve bloquée par le rebord horizontal de ma porte et cherche un moyen de contourner cet obstacle. Par curiosité, je l’aide à franchir ce mauvais pas et décide de la suivre. Bon gré mal gré, elle parvient, grâce à quelques bonds volés ou en tirant au sol son fardeau sur des parois horizontales aussi bien que verticales, à gagner l’extérieur de la maison.
Elle se dirige alors vers un tas de gravats fins (sable et gravier) qui se trouve sous mon balcon. Là, elle avait déjà creusé une loge pour y déposer son butin. Le pompile dépose à proximité sa proie et entre dans son nid pour l’inspecter : dernières retouches et peut être même vérification que personne (autre pompile ou parasite) ne s’y est installé. Après plusieurs allers-retours entre l’araignée et le trou, la guêpe se décide enfin à y déposer sa proie. Là commence la séquence…


L’araignée est une Araneus diadematus de petite taille, le pompile n’a pas pu être identifié faute de capture !

Yann