Le printemps est là, le soleil brille, les températures se
réchauffent, les chants d’oiseaux entremêlés se font entendre et
le casse-tête de l’ornithologue de « t’es qui toi ?»
reprends de plus belle.
Reconnaître
les chants d’oiseaux n’est pas si simple. Il faut déjà réussir
à isoler un chant parmi les autres, essayer de comprendre la
rythmique et identifier les notes ou brides clés pour
l’identification. Et en plus avec tout ça, il faut encore
connaître les chants, savoir quoi écouter : donc un vrai
casse-tête.
Participer
à une sortie organisée aide beaucoup, car on apprend sur le terrain
avec des personnes « expertes » qui nous transmettre
leurs connaissances. On apprend rapidement les chants simples, avec
des moyens mnémotechniques pour certaines espèces. Par exemple :
Le Pouillot véloce qui compte ses sous. Il est d’ailleurs appelé
le « compteur d’écus » car on peut aisément entendre
son chant comme un décompte de note se répétant faisant tsip-tsap
/ tsip-tsap / tsip-tsap et donc 1-2 / 1-2 / 1-2. Il compte ses sous.
La Sittelle torchepot qui nous assomme de ses très fortes notes
ressemblant au chiffre 8 (tuit – tuit – tuit- etc …)
Le coucou avec son coucou – coucou – coucou , comme son nom.
La Bouscarle de Cetti qui nous lance sa phrase de bienvenue, qui
avec l’habitude de l’entendre, nous fait comprendre un :
« Bonjour, je suis la Bouscarle de Cetti »
Mais,
si nous sommes seul, en pleine nature, dans notre jardin ou en ville,
et que nous sommes perdu dans cette cacophonie des chants d’oiseaux,
comment faire ? Comment réussir à identifier un chant ?
Quels moyens avons-nous pour nous aider ?
Il
existe aujourd’hui, sur les smartphones, plusieurs applications
intéressantes pour nous apporter des solutions. Personnellement,
j’utilise l’application Merlin : elle permet, en
utilisant le micro du smartphone, d’enregistrer les chants et de
proposer de la reconnaissance en direct. L’enregistrement est
ensuite conservé dans l’application et peut être partagé. Un
aspect positif car pour des oiseaux rares à demande d’homologation,
on peut alors transmettre l’enregistrement.
Une
application intéressante, très utile, mais qui peut présenter
certaines fois quelques erreurs d’identification (attention donc de
ne pas prendre tout pour identification certaine 100%). Son
utilisation va vous permettre d’apprendre, de confirmer vos doutes,
et en même temps de pouvoir partager vos bandes sons.
L’application
est à télécharger sur Play Store de votre smartphone (photo 1).
Une
fois les réglages réalisés, la page d’accueil est la suivante
(photo 2 / l’image de l’oiseau change régulièrement, ici un
Grand cormoran). L’utilisation de l’application est des plus
simples : appuyer sur le symbole Micro (rond vert) noté « ID
audio », et l’enregistrement débute avec l’identification
en direct. On peut même voir qu’il y a un sonagramme qui s’affiche
(photo 3).
Vous
pouvez ensuite retrouver tout vos enregistrements en revenant sur la
page d’accueil et en cliquant sur « Mes enregistrements »
(photo 4).
Je
vous mets en exemple l’enregistrement avec mon téléphone (des
plus classiques, moyenne gamme) d’un Rossignol philomèle à Ribou
(accompagné par 1 ou 2 autres espèces), en étant à environ 8-10
mètres : c’est plutôt sympathique.
Je vous joins aussi un
enregistrement d’ambiance avec plusieurs espèces.
Et
si je dois envoyer au CHD49 l’enregistrement pour un oiseau rare à
confirmer, avec ce type d’enregistrement, l’identification est
simplifiée.
A
vous de jouer …. Ayez « le reflex Merlin, le reflex malin »
😉
Si
vous avez des questions, n’hésitez pas à me contacter :
ericnature@orange.fr

